Origine de la découverte du territoire

Les premiers colons ayant pratiquement défriché toutes les terres longeant le fleuve Saint-Laurent aux environs de Québec, ils n’eurent d’autres alternatives que de se diriger vers l’intérieur des terres pour s’établir. En 1736, la seigneurie de Saint-Joseph fut attribuée à François-Pierre Rigaud de Vaudreuil, dans le but d’échapper au contrôle des Anglais établis en Acadie. Une année plus tard, ce dernier l’échangea à son beau-père, Joseph Fleury de la Gorgendière, qui développa la Seigneurie de Saint-Joseph de Beauce, dont le territoire de Saint-Frédéric faisait partie.

Territoire sillonné par une petite rivière qui rendait les terres environnantes très fertiles et gages de prospérité, les premiers colons décidèrent de s’y installer au début du 19^e siècle dans le rang Saint-Louis, près de la rivière des Fermes.

L’ÉRECTION CANONIQUE DE NOTRE PAROISSE

En 1848, le projet de construction d’un moulin à scie et à farine par M. Urbain Delisle annonçait l’accroissement de la population du territoire. Une requête fut donc envoyée à l’Archevêque de Québec afin de pouvoir y ériger une paroisse. Le 7 juillet 1851, l’archevêque de Québec, Mgr Turgeon, rédigea le décret d’érection canonique de la paroisse de Saint-Frédéric de Beauce. Des terres de la Seigneurie de Fleury et du township de Broughton participent à la fondation de cette nouvelle paroisse.

La dénomination de la municipalité évoque d’ailleurs la mémoire de l’abbé Frédéric Caron, le premier curé et fondateur de Saint-Frédéric. La construction de la chapelle et du presbytère font partie de son héritage. La dénomination de la « Paroisse de Saint-Frédéric de Beauce » deviendra, en décembre 1968, la « Paroisse de Saint-Frédéric ».

SAINT-FRÉDÉRIC, AUJOURD’HUI

Issu d’un territoire détaché de la seigneurie Saint-Joseph-de-Beauce, Saint-Frédéric a vu son vaste territoire être scindé à son tour pour créer de nouvelles municipalités. Le Rang 4 a été cédé au moment de la création de Sacré-Coeur-de-Jésus en 1902. La fondation de Saint-Séverin (1875), Tring-Jonction (1918) et Saint-Jules (1919) sont dus à la cession d’une partie du territoire de Saint-Frédéric.

Comptant plus de 1 000 habitants, la paroisse de Saint-Frédéric s’étend actuellement sur une superficie de 72 km². La route 112 relie Montréal à Frampton, en passant par le centre de la municipalité frédéricoise alors que la route 276 relie Saint-Frédéric à Lac-Etchemin sur une longueur de 46 kilomètres.

Son relief est constitué de montagnes et de vallées où règnent de grandes érablières, plusieurs ruisseaux sinueux ainsi que des terres colorées par l’agriculture. L’élevage du porc, la commercialisation des produits de l’érable ainsi que l’agriculture demeurent des activités importantes tout en faisant place à de nouvelles activités commerciales et industrielles diversifiées.

Les Frédéricoises et les Frédéricois ont vu fièrement un des leurs, soit le cardinal Louis-Albert Vachon (1912-2006), devenir archevêque de Québec de 1981 à 1990. Il fut également le dernier recteur de l’Université Laval sous le clergé catholique entre 1960 et 1972 et a reçu le prestigieux titre d’Officier de l’Ordre national du Québec en 1985 pour souligner son apport au rayonnement de la province québécoise.

Consultez l’historique inédit issu du Livre de Centenaire de Saint-Frédéric et une vidéo de présentation de Saint-Frédéric extraite de Mon pays, c’est la Beauce, en 1976.